Claude Bassard

(1931-2018)

Je dédie cette autobiographie à  mon épouse Juliette, sans qui rien de ce qui a été fait n’aurait pu l’être.

En plagiant le Général de Gaulle, je rends hommage à ma chère femme qui a su toujours être près de moi pour les bons moments et les difficultés ou épreuves que nous avons subies.

J’ai eu beaucoup de chance dans ma carrière professionnelle, c’est la « baraka ». Je remercie Dieu. Gamin, j’étais enfant de chœur et il a du s’en souvenir et il m’a protégé tout au long de ces années.

J’ai réalisé plus de 7 000 heures de vol dont environ 1 400 de nuit sur une quarantaine d’aéronefs différents. J’ai effectué 154 catapultages et 316 appontages dont 76 de nuit sur porte-avions. Nous avons vécu avec mes collègues des moments parfois périlleux, mais je suis toujours là. Je veux également honorer la mémoire de tous les personnels navigants qui sont décédés en services aériens.

J’ai exercé un métier difficile, passionnant, où la moindre erreur dans les airs peut être fatale, mais j’y ai éprouvé du plaisir.

J’ai une pensée particulière pour mon Papa, disparu trop tôt, qui n’a pas pu voir le parcours professionnel de son fils, petit électricien,  devenu 25 ans plus tard,  capitaine de l’aéronavale.

Je remercie particulièrement mon fils aîné Christian de m’avoir poussé à écrire ces mémoires ; nos deux autres enfants chéris Jean-Luc et Françoise ainsi que tous les descendants qui pourront ainsi avoir un souvenir concret.

Je suis considéré comme un ancien combattant, mais je n’ai jamais tiré directement sur un ennemi, j’ai plutôt, par mes missions, contribué à sauver des vies.

J’ai souhaité que vous preniez plaisir à lire ces lignes de mon proche passé, dont vous avez été souvent des acteurs.